Catégories
Actualités Saison 2022-2023

Cycle 2 : la rapière, cours et stage

Après l’épée de cour, David nous a ramené quelques siècles en arrière avec la pratique de la rapière. Cette arme a été particulièrement utilisée entre la fin du XVe et la fin du XVIIe siècle et son nom serait un dérivé de l’espagnol espada ropera, c’est-à-dire « épée que l’on porte avec ses vêtements ». Il s’agit de la première épée civile.

La rapière, en fait, répond à l’apparition des armes à feu. L’armure va disparaître et l’épée médiévale et sa prise à deux mains, conçue pour fendre et percer casques et cuirasses, va s’allonger et s’affiner. La garde se développe afin de protéger la main du combattant et fait souvent l’objet d’un élégant travail décoratif. Arme polyvalente, elle permet avec autant d’aisance de porter des coups d’estoc et de taille. La rapière varie entre 1m10 et 1m40 pour une largeur de lame inférieure à 3 centimètres, et pesant entre 1 et 1,5 kilogrammes.

Garde en cloche, façon espagnole (en taza).
Garde italienne.
Garde allemande, à la Pappenheim.

Les rapières modernes utilisent généralement des lames plus légères.

Pour bien appréhender la spécificité de la pratique, et la différence de maniabilité avec l’épée de cour, David à insisté pour que l’on essaye au moins une fois de suivre les séances avec des rapières à lame plate, plus traditionnelles (et plus lourde, à contrario des lames de spectacle, triangulaires et plus légères). Ainsi on réalise que les coups de tailles par le poignets ne sont possibles qu’au prix de celui-ci, et qu’ils ne se réussissent qu’avec une plus grande amplitude, sollicitant le coude et l’épaule.

Rapière à lame triangulaire moderne.
Rapière à lame historique.

Stage d’approfondissement

Ce cycle est passé rapidement avec seulement 6 semaines de travail, mais a été ponctué par un stage qui a permis d’approfondir la pratique.

Sur le thème “sortir de la ligne”, David s’est inspiré de la pratique de la Destresa, escrime espagnole, pour présenter une certaine dynamique de l’art de la rapière.

Nous avons eu la joie d’accueillir 18 stagiaires, dont 5 d’autres clubs, qui sont restés motivés malgré que le week-end le plus froid de décembre !

Merci à Karim, le gardien des lieux, qui comme toujours, est prévenant et engagé pour le REC Escrime.

Quelques photos du cycle

David montrant avec Antoine un exercice, sous l’œil attentif de Jason. Les différentes posture témoignent du personnage avant même le début de l’offensive.

Chacun a pu prendre son espace durant le stage pour travailler son amplitude.

Ce cher président n’ayant pas pu participer au stage, mais ayant veillé à son bon déroulement, a eu son duel bien personnel face à l’hypothermie…

M’étant faite un lumbago, je n’ai pas été très présente durant ce cycle, mais vous me retrouverez motivée pour le prochain ! A très vite en salle d’arme !