Catégories
Actualités Saison 2022-2023

Cycle 3 : l’épée bâtarde, cours et stage

Nous commençons l’année 2023 en continuant notre remontée dans le temps et passer de la rapière à l’épée bâtarde.

La modulation des armes est corrélée à l’évolution des technologies. Ainsi, alors qu’étaient privilégiées les armes à une main soutenues de boucliers, la modification des équipements militaires entraîne un changement des lames au XIIIes.

En effet, la cotte étant progressivement remplacée par l’armure de plate, plus résistante, il faut chercher un outil pouvant la pénétrer ou en trouver les défauts. Les lames s’allongent et s’effilent plus à la pointe, plus adaptées à l’estoc et aux coups à 2 mains. L’introduction du gantelet de plates face à ceux en maille ou en cuir, impose d’allonger la poignée. Pour travailler l’équilibre de l’arme, le pommeau est également modifié, facilitant sa saisie pour l’utiliser avec la deuxième main. Les “long-sword” se forgent ainsi jusqu’au XIVes, variant en taille et en forme selon les âges et les nations.

De gauche à droite : Epée bâtarde, Claymore, Flamberge, Brand d’arçon (tailles non contractuelles)

L’escrime évolue en conséquence, et l’épée est davantage utilisée pour parer les coups de l’adversaire. Alors que cet usage semble généralement réservé au bouclier dans les périodes précédentes, il perd une part de son utilité au bénéfice des armures devenues plus performantes.

Structure d’une épée.

La pointe sert pour l’estoc, qui prend de plus en plus d’importance jusqu’à l’apparition de la rapière. La coupe des coups de taille est réalisée avec le « faible », et les parades s’effectuent sur le « fort ».

Durant ce cycle, David a orienté nos cours sur lépée bâtarde qui est une épée longue s’utilisant à une main et demie, qui aurait été en usage principalement entre 1350 et 1550.

La désignation des épées à une main et demie comme « bâtarde », peut venir de cet usage entre l’épée à une main et celle à deux mains. Une autre explication possible est qu’en tenant l’épée aussi avec la main gauche, le combattant ne peut plus porter l’écu où est peint son blason, et abandonne ainsi ses couleurs. Mais aucune source jusqu’à présent ne témoigne de son nom historiquement, laissant penser que cette dénomination de « bâtarde » serait postérieure à sa période.

Stage d’approfondissement

On se retrouvera en salle d’armes ce samedi 4 février pour pousser plus loin la pratique sous la maîtrise de David !

Retrouvez toutes les informations sur l’article dédié.

Nous vous attendons aussi motivés que pour le précédent stage, et avons hâte de vous accueillir le temps de cette journée au sein du COSEC !

Quelques photos des séances

Les cours se sont enchaînés depuis Janvier, et se poursuivront jusqu’au 17 février. A partir de la semaine prochaine, les élèves entreront dans les temps de création pour créer des chorégraphies à partir des passes vues pendant les séances !

David indiquant la cible à Kilian pour l’exercice – CBP Gayeulles

Malgré le froid, l’engouement a été présent tant sur les cours du mercredi que ceux du vendredi.

Thomas et Yves en démonstration en fin de cours – COSEC Villejean

On se retrouve très vite en salle d’arme, et pour finir cet article, voici une vidéo d’un Salut mode « cadavre exquis » des membres !